Comment lutter contre l’ostéoporose ?

Et si vos os devenaient fragiles sans que vous vous en ayez conscience ? C’est le danger discret mais bien réel de l’ostéoporose, qui affaiblit le squelette au fil du temps et expose à des fractures parfois... imprévisibles.

Si l'ostéoporose touche majoritairement les femmes après la ménopause, les hommes ne sont pas épargnés : en France, près d’une femme sur deux et un homme sur quatre de plus de 50 ans présentent une densité osseuse anormalement basse.

Heureusement, cette évolution n’est pas une fatalité. En adoptant une hygiène de vie globale, naturelle et proactive, il est possible de freiner, voire d’inverser, cette perte osseuse insidieuse.

L’os : un tissu vivant, à choyer chaque jour

Contrairement aux idées reçues, l’os n’est pas une structure figée. Il vit, se renouvelle, se répare. Deux cellules-clés orchestrent ce ballet : les ostéoblastes, qui construisent l’os, et les ostéoclastes, qui le détruisent. Ce processus de régénération permet de maintenir la solidité osseuse et l’équilibre minéral du corps.

Avec l’âge, cet équilibre se fragilise. Chez la femme, la chute brutale des œstrogènes à la ménopause accélère la déminéralisation. Chez l’homme, la perte est plus progressive mais tout aussi réelle. Bien souvent, c’est une fracture imprévue qui révèle une ostéoporose déjà bien installée.

Pourquoi vos os se fragilisent : alimentation, sédentarité et déséquilibres hormonaux

Au-delà du vieillissement naturel, notre mode de vie moderne pèse lourdement sur la santé osseuse. Une alimentation déséquilibrée - riche en produits transformés, protéines animales, sucres, et pauvre en nutriments essentiels - crée un terrain acide. Pour rétablir l’équilibre, le corps puise alors dans ses réserves minérales… notamment les os.

La sédentarité est un autre facteur clé : sans sollicitations mécaniques régulières, les os s’affaiblissent. Stress chronique, inflammation, troubles hormonaux (thyroïdiens notamment), maladies digestives et certains traitements médicamenteux peuvent également freiner la régénération osseuse.

Chez les femmes, la perte osseuse peut atteindre 8% par an après la ménopause, avant de se stabiliser… puis de reprendre avec l’âge avancé. Chez les hommes, elle évolue plus lentement, mais sûrement.

Bouger : le meilleur stimulant pour vos os

La bonne nouvelle ? L’os réagit positivement à l’activité physique. Inutile de courir un marathon : marche rapide, yoga, musculation douce, golf ou trampoline suffisent à stimuler la densité osseuse. Ce sont les petits impacts, les tractions légères et les appuis répétés qui activent les cellules osseuses.

Homme de dos avec chemise bleu et short beige qui joue au golf avec mer en arrière-plan


En bonus, ces pratiques renforcent l’équilibre, réduisent les risques de chute et boostent la confiance en soi. Si vous avez un mode de vie sédentaire, pensez à vous lever, bouger, marcher. Un peu d’activité chaque jour peut faire une grande différence.

L’alimentation : fondation d’une ossature solide

On pense souvent au calcium, mais l’enjeu est bien plus global. Une alimentation acidifiante appauvrit le squelette à long terme. En revanche, une alimentation riche en légumes, fruits, bonnes graisses (huile d’olive, poissons gras), légumineuses et oléagineux - typique du régime méditerranéen - favorise un terrain alcalin et anti-inflammatoire.

Ce type d’alimentation nourrit également le microbiote intestinal, acteur méconnu mais essentiel de la santé osseuse. Un microbiote équilibré produit des acides gras à chaîne courte qui freinent la résorption osseuse et renforcent le système immunitaire.

Soutiens naturels : plantes, micronutriments et probiotiques

Plusieurs alliés naturels peuvent soutenir votre squelette :

  • Plantes reminéralisantes : ortie, prêle, bambou - riches en silicium - renforcent la trame osseuse.

  • Pollens frais : ciste ou bruyère, antioxydants et rééquilibrants du terrain acide.

  • Phyto-œstrogènes : issus du soja ou du trèfle rouge, ils accompagnent la baisse hormonale chez la femme, à utiliser avec prudence en cas d’antécédents hormonaux.

Côté micronutrition, le trio calcium/ vitamine D/ vitamine K2 est incontournable. La K2 facilite la fixation du calcium dans les os et prévient son accumulation dans les artères. On la retrouve dans les aliments fermentés (miso, fromages affinés), mais une supplémentation ciblée peut s’avérer utile.

Le magnésium et le zinc sont également essentiels, notamment en cas de stress ou de déséquilibres hormonaux. Enfin, les probiotiques, en particulier Lactobacillus reuteri, ont montré leur efficacité pour ralentir la perte osseuse chez les femmes âgées.

Prendre de vos os, c’est cultiver votre vitalité

L’ostéoporose ne se soigne pas par miracle, mais elle peut être accompagnée efficacement. Et surtout, elle se prévient. Chaque geste du quotidien compte : une alimentation équilibrée, du mouvement, un bon sommeil, des soutiens naturels adaptés… autant de piliers pour préserver votre capital osseux et votre vitalité à long terme.

Il n’est jamais trop tôt - ni trop tard - pour prendre soin de vos os. Car en les soutenant, c’est toute votre longévité que vous renforcez.

Prenez soin de votre estomac pour vivre plus serein, et plus longtemps !